Livres : mes coups de coeur en 2019

2019 s’est achevée et j’avais envie de faire un petit bilan, comme l’année dernière et en 2017. J’ai un peu moins lu cette année que l’année précédente, en cause un travail de plus en plus chronophage et une grosse panne de lecture au mois de décembre. Malgré tout, il y a eu de magnifiques lectures en 2019, et parmi elles des coups de coeur et de belles découvertes. Je vous indiquerai à chaque fois les liens vers les chroniques des romans cités !

  • La littérature irlandaise, encore et toujours

Cette année encore je me suis plongée avec plaisir dans la littérature irlandaise, poursuivant mon exploration des oeuvres de mes auteurs chouchous comme Joseph O’Connor avec Maintenant ou jamais ; Colm Tóibín avec Maison des rumeurs et La couleur des ombres ; Maggie O’Farrell avec L’étrange disparition d’Esme Lennox, La distance entre nous et surtout SURTOUT le magistral I am, I am, I am, un livre à mi-chemin entre le roman et les mémoires, inclassable, incomparable et d’une puissance folle. Ce fut aussi l’occasion de découvrir des auteurs que je ne connaissais que trop peu jusqu’ici, avec de grands coups de coeur pour Cet été-là de William Trevor, Les fureurs invisibles du coeur de John Boyne, D’os et de lumière de Mike McCormack, et Grace de Paul Lynch. La littérature irlandaise ne déçoit jamais, et je suis toujours fascinée d’y trouver ce mélange de force et d’émotion brute, avec souvent en toile de fond la société irlandaise, son histoire et ses blessures. Je pense que 2020 sera encore riche de découvertes, je n’en finis pas de découvrir des pépites irlandaises et ma liste de livres à lire de s’allonger.

Cette année j’ai également vu l’Irlande par le prisme d’auteurs français, qui se sont attachés irrémédiablement à ce pays aux mille merveilles et aux mille souffrances, avec deux romans coups de coeur qui m’ont hantée longtemps : la relecture de Mon traître de Sorj Chalandon, avec toujours la même émotion, et la découverte d’Un taxi mauve de Michel Déon, qui m’attendait depuis bien trop longtemps sur mes étagères et que j’ai lu lors de notre voyage dans les Wicklow Mountains.

  • La littérature victorienne, en légère baisse

J’ai un peu moins consacré de temps à la littérature victorienne en 2019 que l’année précédente où il y avait eu beaucoup de relectures, notamment de l’ensemble de l’oeuvre des soeurs Brontë. Pourtant deux des événements Livres et Parlotte ont été consacrés à cette période littéraire, avec en mars un thème dédié aux écrivaines de l’époque victorienne, et en septembre une rencontre autour des soeurs Brontë. Sur ce dernier sujet, j’avais notamment lu Les Brontë de Jean-Pierre Ohl, qui restera à mes yeux l’une des biographies en français les plus pertinentes et passionnantes sur ces romancières de génie. En 2019, j’ai continué d’explorer l’oeuvre d’Elizabeth Gaskell, avec Cranford et surtout Femmes et filles qui a été un immense coup de coeur, pas loin de détrôner le magistral Nord et Sud. Mais aussi l’oeuvre d’Elizabeth von Arnim, qui appartient à la toute fin de l’époque victorienne et dont les romans sont résolument modernes : La Bienfaitrice en est un exemple frappant. De l’époque victorienne, j’ai par ailleurs lu un autre roman de Wilkie Collins, L’hôtel hanté, qui a été une très bonne surprise malgré la mauvaise réputation bien peu méritée de ce roman. J’ai en revanche bien moins accroché avec Silas Marner, qui marquait ma première incursion dans l’oeuvre de George Eliot, ainsi qu’avec La trace du serpent de Mary Elizabeth Braddon que j’ai trouvé particulièrement décevant. Enfin, ne pouvant me passer bien longtemps de Thomas Hardy, je me suis plongée dans Jude l’obscur et Le retour au pays natal, deux très bons romans, représentatifs de la sensibilité de cet auteur que je ne finis pas d’admirer.

  • Ils ont également marqué mon année

La littérature américaine a également pris beaucoup de place parmi mes coups de coeur de l’année. J’ai adoré le roman fleuve de Nathan Hill, Les fantômes du vieux pays, parfaitement symptomatique de l’Amérique d’aujourd’hui et qui m’a impressionnée par sa densité ainsi que par la diversité des thèmes abordés. Il y a également eu le roman de Tommy Orange Ici n’est plus ici, sur la place réservée aux peuples autochtones dans la société américaine contemporaine, ainsi que L’Empreinte d’Alexandria Marzano-Lesnevich, un roman incroyablement puissant et dur, un véritable coup de maître. J’ai par ailleurs rattrapé mon retard sur les grands classiques américains en me plongeant dans les lauréats du célèbre Prix Pulitzer. La couleur pourpre d’Alice Walker, Les Heures de Michael Cunningham, et Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur de Harper Lee ont été des lectures incroyablement marquantes dont je me souviendrai longtemps. Enfin, mes auteurs américains préférés ne m’ont pas fait défaut : Siri Hustvedt avec Élégie pour un américain, Un été sans les hommes et Souvenirs de l’avenir ; Henry James avec Ce que savait Maisie et Les ailes de la colombe ; et Joyce Carol Oates avec Nous étions les Mulvaney, L’homme sans ombre et Le Maître des poupées.

  • Les rencontres Livres et Parlotte

En début d’année 2019, j’ai décidé de lancer les soirées Livres et Parlotte. Après plus d’un an de blog, je voulais aller au-delà de l’écran et vous rencontrer pour échanger autour des livres, avec un thème et un lieu qui changeaient à chaque fois. J’ai adoré organiser ces soirées, même si je ne vous cache pas que les préparatifs m’ont donné parfois des sueurs froides, et que j’ai eu du mal à conjuguer ma vie professionnelle et personnelle avec ces rencontres. Mais à chaque fois c’était un tel plaisir de voir votre enthousiasme, votre passion et votre désir de vous retrouver pour parler autour d’un verre du livre, et du thème, choisis en début de mois. Je tiens à remercier les auteurs qui ont accepté de se joindre à nous : Caroline Caugant qui est venue nous parler de son roman Les heures solaires lors de la rencontre sur le thème des secrets de famille, et Jean-Pierre Ohl qui a fait le déplacement à Paris pour une rencontre autour des soeurs Brontë que je rêvais depuis longtemps d’organiser. Et un grand merci à vous pour la confiance que vous m’avez accordée et la qualité des débats de ces rencontres. J’ai hâte de recommencer ce rendez-vous mensuel dès janvier, même si je réfléchis à des moyens de simplifier un peu les choses côté organisation..!

 

À votre tour, racontez-moi vos coups de coeur 2019 !

Je vous embrasse et je vous souhaite une merveilleuse année 2020, riche en découvertes et en rencontres de toutes sortes !

7 commentaires sur “Livres : mes coups de coeur en 2019

  1. Meilleurs voeux pour cette année 2020 ; qu’elle soit remplie de partage et d’agréables lectures. Si tu as apprécié mon traître de Sorj Chalendon, tu devrais aimer retour à Killybegs du même auteur et sur le même thème mais d’un autre point de vue.

  2. Ah, beaucoup de lectures que j’ai beaucoup aimées là-dedans. Et tu me donnes envie de relire Maggie O’Farrell, Ohl et William Trevor.

  3. Merci pour les belles découvertes cette année, notamment William Trevor. Personnellement, j’ai eu un vrai coup de coeur pour la trilogie écossaise de Peter May.

  4. beaucoup de lectures en commun et de coups de coeur ! Pour les romans victoriens, j’ai lu Middlemarch et j’ai adoré – si tu as l’occasion, n’hésite pas !

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