Livres et Parlotte #29 – Février 2022

C’est parti pour l’édition de février du club de lecture « Livres et Parlotte » ! Pour un rappel du concept et des modalités  : rendez-vous sur cet article.

Une rencontre à Paris sera prévue le lundi 28 février à 19h30 pour ceux qui le souhaitent ; et nous nous retrouvons toujours également sur le groupe Facebook !

Si vous souhaitez rejoindre le club de lecture et participer aux échanges, rendez-vous ici :  https://www.facebook.com/groups/livresetparlotte
Le thème pour février 2022 est : « Pères et filles »

La famille étant souvent un thème central dans la littérature, on trouve pléthore de romans s’attachant à la maternité, ainsi qu’à la paternité. J’ai voulu me pencher plus particulièrement sur les relations entre pères et filles, et ce fameux complexe d’Electre, qui se voudrait le pendant féminin du complexe d’Oedipe. Qu’il soit décrit du point de vue paternel ou filial, je vous propose donc de voir comment à travers les époques et les pays, les écrivains ont décrit le lien unissant pères et filles. Comme d’habitude, j’ai privilégié des livres en format poche et a priori faciles à trouver !

Afin d’illustrer ce thème j’ai donc sélectionné six romans, dont je vous présente les résumés ci-dessous :

*

Le Père Goriot – Honoré de Balzac

Présentation de l’éditeur :

Rastignac est un jeune provincial qui cherche à s’insérer dans la société parisienne. Il lui manque les manières et l’argent. Pour parvenir, il côtoie les femmes du monde, mais reste attaché à son voisin de la pension Vauquer, le père Goriot, vieillard malheureux abandonné de ses filles. Vautrin, forçat évadé, Marsay, politicien ambitieux, et Rubempré, écrivain talentueux, sont animés du même désir de pouvoir. Ils apprennent, chacun à leur manière, les complicités et les alliances indispensables dans une société gouvernée par les intérêts. Seules figures du désintéressement : le père Goriot, vaincu par son amour paternel, et Mme de Beauséant, abandonnée du Tout-Paris.

*

La vie en chantier – Pete Fromm

Présentation de l’éditeur :

Marnie et Taz ont tout pour être heureux. Jeunes et énergiques, ils s’aiment, rient et retapent ensemble leur modeste maison de Missoula, dans le Montana. Lorsque Marnie apprend qu’elle est enceinte, leur bonheur est parfait. Mais Marnie meurt en couches, et Taz se retrouve seul face à un deuil impensable, avec son bébé sur les bras. Il plonge alors tête la première dans le monde inconnu et étrange de la paternité, un monde de responsabilités et d’insomnies, de doutes et de joies inattendus.

*

Chaos calme – Sandro Veronesi

Présentation de l’éditeur :

Pietro Paladini est immobile. Dans l’oeil du cyclone. Il ne sort plus de sa voiture, garée au bas de l’école de sa fille, à Milan. Ce quadragénaire séduisant que la vie avait épargné vient de perdre sa femme, Lara. Il attend de souffrir, mais ce n’est pas si facile de ressentir la perte. Les amis et les anonymes viennent lui parler, l’étreindre, partager ce temps suspendu, ce « chaos calme» où il se réfugie désormais. Les collègues de travail à la veille d’une fusion financière sans précédent, un frère fumeur d’opium, une belle-soeur qui se dénude en pleine crise de nerfs, tous à un moment laissent tomber leurs masques. Tous renoncent à la comédie sociale. Sur cette situation digne de Beckett, Sandro Veronesi construit un roman émouvant, ample, magistralement tissé : le mélange de l’intime dans ce qu’il a de plus vibrant et du réel dans ce qu’il a de plus dérangeant.

*

Washington Square – Henry James

Présentation de l’éditeur :

New-York, milieu du XIXe siècle. Catherine Sloper est une jeune fille sans grande beauté et à l’esprit simple, mais elle est l’unique héritière du docteur Sloper qui a acquis une fortune importante. Lors d’un bal, elle rencontre le beau Morris Townsend. Il la courtise, elle tombe amoureuse et jure de l’épouser… Mais tiendra-t-elle son engagement, contre l’avis de son père qui menace de la déshériter, et le jeune homme est-il vraiment sincère ?

→ Ma chronique ici

*

À l’irlandaise – Joseph O’Connor

Présentation de l’éditeur :

« Ma tendre chérie… » C’est ainsi que Billy Sweeney s’adresse à sa fille, violée dans une station-service et depuis lors plongée dans le coma. Dans une longue lettre passionnée et mélancolique, il lui raconte son histoire et comment il a cherché à la venger.
Billy se souvient de l’insupportable culot qui émanait de Donal Quinn le premier jour du procès. C’est à ce moment-là qu’il a décidé de le tuer. Quand il apprend que Quinn s’est évadé, Billy se transforme en chasseur. Nuit après nuit, il traque l’agresseur de sa fille dans les bas-fonds de Dublin. Bientôt, le père meurtri et sa proie se retrouvent face à face dans une volière désaffectée. S’ensuit une confrontation entre ces deux hommes qui n’ont plus rien à perdre et rivalisent de cruauté.

→ Ma chronique ici

*

La Place – Annie Ernaux

Présentation de l’éditeur :

« Enfant, quand je m’efforçais de m’exprimer dans un langage châtié, j’avais l’impression de me jeter dans le vide. Une de mes frayeurs imaginaires, avoir un père instituteur qui m’aurait obligée à bien parler sans arrêt en détachant les mots. On parlait avec toute la bouche. Puisque la maîtresse me « reprenait », plus tard j’ai voulu reprendre mon père, lui annoncer que « se parterrer » ou « quart moins d’onze heures » n’existaient pas. Il est entré dans une violente colère. Une autre fois : « Comment voulez-vous que je ne me fasse pas reprendre, si vous parlez mal tout le temps !  » Je pleurais. Il était malheureux. Tout ce qui touche au langage est dans mon souvenir motif de rancoeur et de chicanes douloureuses, bien plus que l’argent ».

*

Le vote est à présent terminé, et voici le livre plébiscité ce mois-ci avec une majorité de 34% des votes :

À l’irlandaise, de Joseph O’Connor

N’hésitez pas à participer à la lecture commune sur les réseaux sociaux avec le hashtag #clublecturelivresetparlotte !

À bientôt !

signature4

Laisser un commentaire