Livres et Parlotte #26 – Novembre 2021

C’est parti pour l’édition de novembre du club de lecture Livres et Parlotte ! Pour un rappel du concept et des modalités  : rendez-vous sur cet article.

Le thème pour novembre 2021 est : « Un grain de folie »

Cela faisait très longtemps que j’avais envie de vous proposer ce thème, et ce n’est pas le choix qui manque ! La folie est en effet une source d’inspiration inépuisable dans la littérature, sous toutes ses formes et tous genres confondus, et nombre d’écrivains ont entretenu cette fascination mêlée de malaise pour la démence, la figure du fou, l’altération de l’esprit. Une fascination qui s’est exprimée de différentes manières, se répercutant sur le discours, le mode de narration, le style, le rapport au réel. Mais alors qu’est-ce que la folie ? Comment et pourquoi se manifeste-t-elle ? Nait-on fou ou bien est-ce la société qui nous fait perdre la raison ? Et finalement, la passion amoureuse n’est-elle pas la plus grande folie de toutes ? Comme il existe pléthore de livres traitant, de près ou de loin, de ce thème, j’ai décidé pour cette sélection de revenir aux grands classiques, tout en diversifiant les approches et les nationalités. Comme d’habitude, j’ai privilégié des livres en format poche et a priori faciles à trouver…!

Afin d’illustrer ce thème j’ai donc sélectionné six livres, dont je vous présente les résumés ci-dessous :

Le Double – Fiodor Dostoïevski

Présentation de l’éditeur :

« Le héros de notre récit entra tout hagard dans son logement ; sans quitter ni manteau ni chapeau, il traversa le couloir et, comme frappé de la foudre, s’arrêta sur le seuil de sa chambre. L’inconnu était assis devant lui, en manteau et chapeau lui aussi, sur son propre lit, souriant légèrement, et, clignant un peu des yeux, il le saluait amicalement de la tête. M. Goliadkine voulut crier mais ne put et il se laissa tomber sur une chaise presque évanoui d’épouvante. Et à vrai dire il y avait de quoi. M. Goliadkine avait tout à fait reconnu son nocturne compagnon. Son nocturne compagnon n’était autre que lui-même, M. Goliadkine lui-même, un autre M. Goliadkine, mais tout à fait identique à lui-même ; en un mot ce qui s’appelle son double sous tous les rapports… »

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Le journal d’un fou – Nicolas Gogol

Présentation de l’éditeur :

Comment Poprichtchine, petit fonctionnaire du ministère qui taillait sagement des plumes pour Son Excellence, a-t-il pu sombrer dans la folie ? Son coup de foudre pour la fille de son supérieur, dont la voix de canari le bouleverse, semble annoncer son déclin. Puis viennent les hallucinations auditives et visuelles sur la conversation de deux petits chiens et sur les lettres qu’ils échangent. Enfin, sa conviction d’être Ferdinand VIII, roi d’Espagne, le conduit tout droit à l’asile…

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Le Joueur d’échecs – Stefan Zweig

Présentation de l’éditeur :

Qui est cet inconnu capable d’en remontrer au grand Czentovic, le champion mondial des échecs, véritable prodige aussi fruste qu’antipathique ? Peut-on croire, comme il l’affirme, qu’il n’a pas joué depuis plus de vingt ans ? Voilà un mystère que les passagers oisifs de ce paquebot de luxe aimeraient bien percer.
Le narrateur y parviendra. Les circonstances dans lesquelles l’inconnu a acquis cette science sont terribles. Elles nous reportent aux expérimentations nazies sur les effets de l’isolement absolu, lorsque, aux frontières de la folie, entre deux interrogatoires, le cerveau humain parvient à déployer ses facultés les plus étranges.

→ Ma chronique ici

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La Boîte en os  – Antoinette Peské

Présentation de l’éditeur :

Un homme tombe amoureux fou d’un visage, ou plutôt du mystère que celui-ci révèle ou dissimule, c’est selon. Récit de la fureur qu’engendre le désir, cette quête ne peut avoir d’autre issue que tragique. Si le plaisir se partage, le désir, comme la folie, est voué à la solitude. Et cette boîte en os dont on rêve ici de forcer la serrure n’est autre que le crâne humain qui ne laisse échapper aucun de ses secrets.

→ Ma chronique ici

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Vol au-dessus d’un nid de coucou – Ken Kesey

Présentation de l’éditeur :

Devenu un classique contemporain, le roman de Ken Kesey, paru en 1962, n’a rien perdu de sa puissance. Il plonge dans le chaos d’un hôpital psychiatrique où l’infirmière en chef Ratched règne en maître sur son service. Jusqu’à l’arrivée de McMurphy, un criminel qui simule la folie pour échapper à la prison. Rebelle et gouailleur, bien décidé à redistribuer les cartes et à redonner un peu de dignité et d’espoir aux malades, il engage alors à ses risques et périls une résistance acharnée contre l’institution.

→ Ma chronique ici

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Le Locataire chimérique – Roland Topor

Présentation de l’éditeur :

Un jeune homme emménage dans un appartement dont l’ancienne locataire vient de se suicider. Il est calme, timide, poli. Pourtant ses étranges voisins déclenchent aussitôt contre lui une guerre sournoise. Dans quel but ? Les effrayants mystères auxquels il assiste de sa fenêtre existent-ils ailleurs que dans son imagination ?
Dans ce roman où le réalisme le plus quotidien alimente le cauchemar, l’auteur dépeint un monde étouffant, dans lequel le grotesque côtoie le drame. Et lorsqu’il décrit le fonctionnement du piège destiné à conduire un homme à sa perte, c’est à une vision  » panique  » de l’univers qu’il nous convie.

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Le vote est à présent terminé, et voici le livre retenu ce mois-ci avec une courte avance de 29,5% des votes :

Vol au-dessus d’un nid de coucou, de Ken Kesey

N’hésitez pas à participer à la lecture commune sur les réseaux sociaux avec le hashtag #clublecturelivresetparlotte !

À bientôt !

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