Livres et Parlotte #17 – Février 2021

Février approche et il est temps de lancer la nouvelle édition du club de lecture Livres et Parlotte ! Pour un rappel du concept et des modalités  : rendez-vous sur cet article. Ce mois-ci encore, nous nous retrouverons sur le groupe Facebook !

Si vous souhaitez rejoindre le club de lecture et participer aux échanges, rendez-vous ici :  https://www.facebook.com/groups/livresetparlotte

Le thème pour février 2021 est : « Nature writing »

La littérature dite de « nature writing », littéralement « écrire la nature », est en plein essor ces dernières années, et je dois avouer que je m’y suis assez peu penchée. Mes lectures se sont limitées pour l’instant à Dans la forêt de Jean Hegland, Le mur invisible de Marlen Haushofer, ou plus récemment Déneiger le ciel d’André Bucher et Journal d’un jeune naturaliste de Dara McAnulty. J’ai donc eu envie en votre compagnie d’explorer encore davantage ce genre littéraire foisonnant, qu’il me tarde d’autant plus de découvrir que mes besoins de nature et d’évasion sont quelque peu contrecarrés ces derniers temps, surtout avec ce nouveau confinement qui semble se profiler à l’horizon…

Il m’a été assez difficile de faire un choix étant donné le nombre incroyable de livres de « nature writing » que l’on peut trouver. C’est un genre né aux États-Unis, j’ai néanmoins essayé de ne pas inclure exclusivement des écrivains américains, bien qu’ils soient majoritaires dans ce courant littéraire. Une fois n’est pas coutume, il y a donc six livres sélectionnés ce mois-ci : trois livres américains et trois livres européens. Il y a dans la sélection des grands classiques du genre, tels que celui de Mary Austin, considérée comme l’une des premières nature writers aux États-Unis ; le roman d’André Bucher, figure du nature writing en France ; ou encore Indian Creek de Pete Fromm. Comme d’habitude, j’ai privilégié les livres faciles à trouver et en édition poche, à une exception près que j’avais très envie d’inclure malgré tout !

 Afin d’illustrer ce thème, j’ai donc sélectionné six livres, dont je vous présente les résumés ci-dessous :

La Vie obstinée – Wallace Stegner

Résumé :

Pour certains, La Vie obstinée est bien le chef-d’œuvre de Wallace Stegner, qui obtint le prix Pulitzer en 1972 pour Angle d’équilibre. On y retrouve Joe Allston, croisé dans Vue cavalière, toujours aussi incertain, mécontent de sa vie, de sa civilisation comme de son métier et qui se cherche avec élégance, en des endroits où il n’est jamais allé. Cet insatisfait chronique s’est installé en pleine nature non loin de San Francisco pour y couler, avec sa femme, ce qu’il croit être des jours heureux..

*

La montagne vivante – Nan Shepherd

Résumé :

Toute sa vie durant, Nan Shepherd (1893-1981) a arpenté les montagnes écossaises de Cairngorm. Là-bas, les hivers sont extrêmement rudes, les conditions de vie précaires. La Montagne vivante raconte ses pérégrinations, ses méditations, ses « choses vues » : les rivières, la neige, la faune et la flore, mais également ses camarades temporaires, les autres marcheurs qu’elle a croisés lors de ses explorations.

*

Indian Creek – Pete Fromm

Résumé : 

Le garde commença à parler de bois à brûler. Je hochais la tête sans arrêt, comme si j’avais abattu des forêts entières avant de le rencontrer.
– Il te faudra sans doute sept cordes de bois, m’expliqua-t-il. Fais attention à ça. Tu dois t’en constituer toute une réserve avant que la neige n’immobilise ton camion.
Je ne voulais pas poser cette question, mais comme cela semblait important je me lançai :
– Heu… C’est quoi, une corde de bois?
Ainsi débute le long hiver que Pete Fromm s’apprête à vivre seul au cœur des montagnes Rocheuses, et dont il nous livre ici un témoignage drôle et sincère, véritable hymne aux grands espaces sauvages.

→ Ma chronique ici

*

Les huit montagnes – Paolo Cognetti

Résumé : 

Pietro est un enfant de la ville. L’été de ses onze ans, ses parents louent une maison à Grana, au cœur du val d’Aoste. Là-bas, il se lie d’amitié avec Bruno, un vacher de son âge. Tous deux parcourent inlassablement les alpages, forêts et chemins escarpés. Dans cette nature sauvage, le garçon découvre également une autre facette de son père qui, d’habitude taciturne et colérique, devient attentionné et se révèle un montagnard passionné. Vingt ans plus tard, le jeune homme reviendra à Grana pour y trouver refuge et tenter de se réconcilier avec son passé.

*

La vallée seule – André Bucher

Résumé :

Tout commence aux premières heures de l’hiver, quand la vallée revêt son manteau de neige, cristallisant les formes, les sons et la vie elle-même. Ici, rien ne se décide sans l’accord tacite de la Nature qui impose, non sans magie, ses règles et ses caprices. Dans ce décor, souvenir d’un monde désormais abandonné à la modernité, des histoires et des vies se font et se défont au rythme des saisons. Tous les personnages sont intimement liés au milieu qui les entoure, comme au vieux cerf, animal mythique symbolisant la relation que chacun entretient avec la vallée. En mêlant une description précise et immersive de la nature et une poésie fantasmagorique, André Bucher entraîne le lecteur dans un lieu où réalité et rêverie semblent constamment cohabiter.

*

Le pays des petites pluies – Mary Austin

Résumé :

Ce texte de Mary Austin est l’un des grands classiques de la tradition américaine de nature writing et les critiques de son temps ont comparé sa sensibilité à l’environnement à celles de Thoreau et Muir. Sa célébration de la beauté du désert la place au commencement de toute une lignée d’écrivains américains qui, de John Van Dyke à Edward Abbey, ont fait porter sur ces régions un regard à contre-courant du désir d’exploitation indissociable de l’histoire de l’Ouest américain.

Le vote est à présent terminé, et voici le livre retenu ce mois-ci avec une très courte avance de 28,6% des votes :

La montagne vivante, de Nan Shepherd

N’hésitez pas à participer à la lecture commune sur les réseaux sociaux avec le hashtag #clublecturelivresetparlotte !

À bientôt !

Laisser un commentaire