À la découverte des classiques oubliés…

Vous connaissez mon amour immodéré pour les classiques, en particulier anglo-saxons. Je n’ai de cesse de découvrir de nouveaux auteurs, d’exhumer des romans qu’on peine à trouver traduits en français, et de tenter, vainement sans doute, de faire le tour des Victoriens. Ce n’est sans doute pas très moderne, mais c’est aujourd’hui ce que je préfère lire, loin de ce que je considérais avant comme les uniques classiques : ceux qu’on nous faisait lire sur les bancs de l’école. D’autant que la définition de classique ne cesse de s’élargir avec le temps qui passe et la considération qu’on apporte à un auteur. Bien évidemment, mon acception du terme classique dépasse largement le classicisme, relevant donc essentiellement du courant littéraire du XVIIe siècle. Aujourd’hui on accepte plus volontiers que tout ce qui n’est pas contemporain est par définition un classique. Si Italo Calvino proposait une définition en quatorze points, je vais me contenter d’avancer ma définition hautement subjective. Pour moi un classique dépend largement de la réception qui en est faite : c’est ce livre, servi par une plume admirable, d’un autre temps mais si intemporel qu’il demeure irrémédiablement dans la postérité pour ce qu’il a apporté à ses lecteurs.

Définition large s’il en est, et qui présuppose que certains classiques parfois tombent quelque peu dans l’oubli. J’ai donc voulu ici vous proposer une sélection de classiques oubliés, ou en tout cas trop méconnus car peu mis en avant. Ce sont des romans passés un peu inaperçus, soit parce qu’il en a été ainsi de leur temps, soit parce qu’ils sont progressivement tombés en désuétude. Parfois on connait pourtant déjà leurs auteurs, mais ils ont été éclipsés par leurs romans phares. Parfois, ils ont été écrits par des femmes, dont le nom sans grande surprise a peu a peu été oublié, voire effacé. Parfois encore, ce sont ceux qui faisaient battre le coeur de nos grands-mères et qui se sont un peu perdus, de génération en génération, remplacés par des écrits jugés moins poussiéreux. Enfin, il va sans dire que si en France nous connaissons (ou du moins pensons connaître) parfaitement nos classiques, il n’en va pas de même pour ceux venus d’ailleurs. Certaines maisons d’édition se sont d’ailleurs fait une spécialité de remettre au goût du jour ces classiques oubliés.

En tout cas ce sont des romans dont on parle trop peu, et que je souhaitais remettre en lumière. J’espère que cette petite liste non exhaustive vous en fera découvrir un ou deux !

Ambre – Kathleen Winsor

Plusieurs mois après ma chronique sur ce roman, je reçois toujours des messages pour me raconter à quel point ce roman a fait partie d’une histoire familiale, transmis de génération en génération. N’est-ce pas la définition d’un classique ? Ambre est l’histoire d’une héroïne complexe et passionnée dans l’Angleterre de Charles II, sur fond de guerre civile, restauration des Stuart, épidémie de peste, Grand incendie de Londres, invasion hollandaise, politique coloniale et tensions avec le Parlement… Une fois entrainée sur les traces d’Ambre, je n’ai plus pu lâcher ma lecture tant il me tardait de connaître la suite de cette aventure extraordinaire, à mi-chemin entre les romans d’Alexandre Dumas et de Margaret Mitchell. Il n’est malheureusement à ce jour plus édité en France, mais il est toujours possible de le dénicher d’occasion, ou bien de scruter les étagères familiales !

Chronique complète d’Ambre à retrouver ici

La Colline aux Gentianes – Elizabeth Goudge

Elizabeth Goudge est une romancière anglaise inexplicablement méconnue, dont les romans, toujours liés à la mer, sont une vraie bouffée romanesque. La Colline aux Gentianes est sans doute l’un des plus beaux : une merveille de tendresse, de douceur et de magie. Dans ce roman dense et peuplé de personnages d’une grande finesse psychologique et plus attachants les uns que les autres, se mêlent histoire d’amour, histoires de marins, légendes locales, rêves éveillés et récits historiques qui nous replongent dans l’effroi de la Terreur et des guerres napoléoniennes. 

Chronique complète de La Colline aux Gentianes à retrouver ici

La fiancée de Lammermoor – Walter Scott

Si Walter Scott est davantage connu pour sa poésie et pour son Waverley, ce roman a la beauté tragique des plus vieilles légendes d’Écosse… Alors que l’avenir de l’Écosse est sur le point de basculer, il est question dans ce roman de vengeance, d’honneur, de noblesse, et d’amour. Celui qui lia bien malgré eux le jeune maître de Ravenswood, héritier déchu d’une illustre famille écossaise, et la douce Lucie Ashton. Deux êtres que tout oppose, puisque leurs familles sont ennemies jurées… Une histoire d’amour et de haine au coeur du décor sauvage des Highlands résonnant encore des échos de galops impétueux, et où superstitions et sorcières conservent tout leur pouvoir.

Chronique complète de La fiancée de Lammermoor à retrouver ici

La Séquestrée – Charlotte Perkins Gilman

Cette nouvelle d’à peine 40 pages est un véritable uppercut. Profondément autobiographique, elle n’est  pas sans rappeler certains écrits d’Edith Wharton ou plus tard de Sylvia Plath. Elle retranscrit cette impuissance des femmes qui se sentent prises en otages de leur condition féminine, asservies à leur rôle de femmes au foyer, d’épouses et de mères ; et dont la seule échappatoire serait l’écriture, unique moyen d’exister par soi-même. Un texte qui nous entraine dans les méandres labyrinthiques de cette femme qui semble perdre la raison, mêlant avec habileté psychologie et une certaine dose de fantastique, et forme un plaidoyer redoutable contre la société patriarcale de l’époque. 

Chronique complète de La Séquestrée à retrouver ici

Poussière – Rosamond Lehmann

De Rosamond Lehmann on connait surtout L’invitation à la valse, pourtant Poussière est un chef d’oeuvre oublié au charme délicieusement désuet. On y suit l’évolution d’une jeune fille, dans l’Angleterre des années 20. Judith est fascinée par ses jeunes voisins : Julien le cynique, Roddy l’effronté solitaire, Charlie l’angélique, Martin, si gentil et ennuyeux, et Mariella, la seule fille. Après une tragédie, ils reviennent tous sur les traces de leur passé, revenant hanter une Judith qui voguait jusque là entre souvenirs et fantasmes, attendant avec impatience de pouvoir se fondre à nouveau dans leur petit groupe. Des tergiversations amoureuses et adolescentes qui sèment un doux parfum de chaude mélancolie et donnent une profondeur inattendue à ce splendide roman initiatique.

Chronique complète de Poussière à retrouver ici

Sunset Song – Lewis Grassic Gibbon

Sunset Song est le chant du crépuscule d’une page de l’histoire écossaise, celle de sa petite paysannerie, qui travaillait la terre depuis des temps immémoriaux et qui a vu la nature et leurs parcelles dépouillées sur l’autel de la modernisation technique, du commerce, et des ébranlements causés par la Première guerre mondiale. Le roman, classique incontournable de la littérature écossaise, écrit en 1932, offre une héroïne moderne : Chris Guthrie, fille d’un paysan autoritaire et irritable et d’une mère douce mais mélancolique, partagée entre ses prédispositions pour les études et son attachement inébranlable pour cette terre qui la voit grandir. Bouleversant et immensément poétique. 

Chronique complète de Sunset Song à retrouver ici

Le Coeur et la Raison – Dorothy Leigh Sayers

À la suite d’une réunion d’anciennes étudiantes de son université d’Oxford, Harriet Smith, auteure célèbre de romans policiers. est contactée par la directrice pour une affaire épineuse. L’université compte en effet un corbeau, qui envoie des lettres anonymes menaçantes et détruit de plus en plus violemment les biens des professeurs ainsi que de l’établissement. Décidée à éclaircir l’affaire, Harriet s’installe à Oxford. C’est un roman passionnant, grand classique britannique malheureusement trop peu connu en France, alliant mystère et profondeur, et qui plonge le lecteur dans cette atmosphère so british typique des universités anglaises. 

Chronique complète de Le Coeur et la Raison à retrouver ici 

L’Eveil – Kate Chopin

C’est l’histoire d’une femme lasse de sa vie. Au début du récit Edna est en vacances avec mari et enfants au bord de la mer, à Grand-Isle, dans le sud de la Louisiane. Là-bas elle fait la connaissance d’un jeune homme, et se laisse séduire, bien que leur relation reste très chaste. Ce sera pour elle l’éveil. L’éveil à une nouvelle vie, l’éveil à ses désirs profonds.
Si aujourd’hui ce roman est considéré comme un grand classique de la littérature américaine, à sa parution en 1899 il a énormément choqué par son traitement de la sexualité féminine, au point que la romancière, blessée par la violence de la critique, n’écrira plus. Il faut reconnaître que Kate Chopin aborde courageusement un certain nombre de sujets indispensables, signant les prémices du féminisme aux États-Unis.

Chronique détaillée de L’Éveil à retrouver ici

Ethan Frome – Edith Wharton

J’ai déjà beaucoup parlé de ce petit roman inoubliable, qui reste discret dans l’oeuvre d’Edith Wharton dont on retient surtout les peintures de la haute société new-yorkaise. Ethan Frome est l’histoire bouleversante d’un amour impossible, enfermé dans un huis-clos oppressant. Un roman rural sobre, âpre, implacablement triste mais sans pathos, une fresque sur une Amérique désabusée de la fin du XIXe siècle. La plume d’Edith Wharton est comme toujours magnifique, la description des tourments de ses personnages et des paysages enneigés incroyables de précision et de beauté. 

Chronique complète d’Ethan Frome à découvrir ici

Les Forestiers – Thomas Hardy

Thomas Hardy n’est pas l’auteur victorien le plus lu de notre côté de la Manche, et c’est plutôt Loin de la foule déchainée qui a été popularisé grâce au magnifique film de John Schlesinger. En fervente admiratrice du romancier, ma préférence va cependant aux Forestiers, moins connu, mais tragiquement sublime. Une jeune femme, Grace Melbury, revient dans son village après avoir fait des études. Elle est promise depuis l’enfance à Giles Winterbone, mais en partant elle a découvert d’autres horizons, ses rêves ont changé et ont grandi avec elle. Comme souvent chez Hardy, les malheurs du quotidien n’épargnent pas les personnages, mais c’est d’une beauté et d’une humanité à couper le souffle. Une ode à la nature, empreinte de mélancolie, et à la ruralité avec ces forestiers auxquels on s’attache tant.

Chronique complète des Forestiers à découvrir ici

Le Château des Bois-Noirs – Robert Margerit

Faisons un petit tour du côté de nos écrivains français avec ce roman de Robert Margerit. Une jeune fille de bonne famille épouse un hobereau de la haute Auvergne, quittant Paris pour vivre dans un manoir isolé. Bien plus qu’un roman d’ambiance, c’est un roman à la psychologie très profonde, et si la lugubre demeure n’est pas le lieu de sinistres apparitions, elle a son rôle à jouer dans la tragédie familiale qui se déroule entre ces pages, devenant le cadre parfait d’un huis-clos particulièrement oppressant. Un roman splendide, porté par une plume extrêmement délicate, et à l’intrigue obsédante. Les pages défilent tant il nous tarde de connaître le sort des habitants de ce sombre château des Bois-Noirs.

Chronique complète de Le Château des Bois-Noirs à retrouver ici

Pêcheur d’Islande – Pierre Loti

Un immense classique français quelque peu tombé en désuétude, et pourtant intemporel. 1883, Paimpol. Dans ce petit village breton ancré dans la mer, on est pêcheurs de père en fils. Sur l’un de ces bateaux envoyés sur les côtes d’Islande pêcher la morue, se trouvent Sylvestre et Yann ; liés par cette amitié fraternelle à la vie à la mort. Sylvestre est le plus jeune, fiancé à tout juste dix-sept ans et sur le point de partir pour le service militaire. Il taquine Yann, géant inébranlable qui refuse d’entendre parler de mariage, racontant à qui veut l’entendre qu’il n’est promis qu’à la Mer. Pourtant il y a Gaud, cette belle jeune fille qui espère son amour et guette chaque année ses retours au pays. Mais le destin est en marche et se joue des hommes. Les saisons se succèdent, immuables et inébranlables, et plane sans cesse cette angoisse lancinante : reviendront-ils ? Toute la splendeur du désespoir dans un si petit roman, cela tient de la magie.

Chronique détaillée de Pêcheur d’Islande à retrouver ici

Le Rivage des Syrtes – Julien Gracq

Le Rivage des Syrtes est le roman d’atmosphère par excellence. Julien Gracq lui-même le qualifiait de « rêve éveillé » et il y a certainement une grande part d’onirisme dans ce roman, rendant floue la frontière entre le rêve et la réalité, drapant les moindres faits et gestes des personnages d’un voile de chimère. Il y a une certaine langueur, une vertigineuse angoisse du néant, l’attente fébrile que quelque chose se passe. Quant à moi, j’ai été ensorcelée par la beauté fatale des longues phrases de Gracq, cette langue incroyablement soutenue, tout en splendeur et richesse, ainsi que par cette brume de mauvaise augure qui s’épaissit tout au long du roman. Nul doute que ce roman se classe parmi les plus belles pages de la littérature…

Chronique complète de Le Rivage des Syrtes à retrouver ici

Les pays lointains – Julien Green

Un autre Julien à découvrir ou redécouvrir, pourquoi pas avec ce roman fleuve. Veuve et ruinée, Mrs Escridge a quitté l’Angleterre avec sa fille de seize ans Elizabeth, pour trouver refuge chez des parents éloignés, propriétaires d’une plantation de coton. Le choc est rude, et partagée entre l’ennui et l’inquiétude face à son avenir, Elizabeth a le mal du pays. Le roman mêle les tergiversations sentimentales de l’héroïne à des pages cruciales de l’histoire américaine, rappelant l’impossible réconciliation entre Nord et Sud, en particulier en ce qui concerne la question de l’esclavage. Un classique merveilleux, parfait pour prendre le temps de la lecture et se plonger dans une saga romanesque !

Chronique détaillée de Les pays lointains à retrouver ici

Shirley – Charlotte Brontë

Charlotte Brontë est loin d’être une anonyme chez les lecteurs, et pourtant son inoubliable Jane Eyre éclipse souvent ses autres romans, qui mériteraient d’être davantage évoqués. Parmi eux il y a Shirley, souvent décrit comme l’un des pionniers du roman social, et l’on ne peut que constater la densité incroyable de ce roman qui traite de la condition féminine, des barrières sociales, de la difficulté du mariage, de la condition ouvrière, de la religion, ou encore de politique extérieure anglaise. C’est surtout un roman extrêmement féministe et moderne, mettant en avant deux personnages féminins forts : Shirley, indépendante, et Caroline, plus effacée mais dont le caractère s’affirme grâce à leur profonde amitié. Un véritable chef d’oeuvre de la littérature anglaise !

Chronique détaillée de Shirley à retrouver ici

La Bienfaitrice – Elizabeth Von Arnim

J’ai beaucoup hésité entre La Bienfaitrice et Père, deux romans malheureusement trop peu connus d’Elizabeth von Arnim, qui abordent des thèmes similaires et dans lesquels elle déploie tout son talent avec une ironie mordante au service d’une dénonciation de l’oppression des femmes et de la tyrannie domestique. Dans celui-ci, une jeune fille hérite à 25 ans d’un domaine en Allemagne. Heureuse d’être enfin délivrée de son frère et son épouse, elle décide de s’y installer, seule, et d’en faire un endroit destiné à accueillir des femmes, du même milieu qu’elle mais qui se sont, pour une raison ou une autre, retrouvées sans aucune ressource. Commence alors un parcours du combattant pour cette jeune femme qui va se trouver confrontée à l’hypocrisie et aux préjugés d’une société encore très réticente aux velléités d’indépendance féminine.

Chronique complète de La Bienfaitrice à retrouver ici

La Renarde – Mary Webb

Publié en 1917, La Renarde (de son titre original Gone to Earth) se situe dans la lignée des grands romans victoriens. On y sent en effet l’influence des soeurs Brontë, et plus particulièrement d’Emily et ses Hauts de Hurlevent dans la description de la vaste et angoissante demeure d’Undern, ainsi que de cette nature sauvage, mystérieuse et féroce. Mais aussi l’influence de Thomas Hardy dans cette peinture de la vie rurale anglaise, et de l’implacable marche du destin qui broie des êtres, Hazel n’étant pas sans rappeler une certaine Tess d’Urberville. La tragédie arrive au galop tandis qu’un coeur pur est sacrifié sur l’autel de la violence. Un roman injustement méconnu, empreint de charme et de mystère, où la nature se fait aussi envoûtante que la plume.

Chronique complète de La Renarde à retrouver ici

Avec vue sur l’Arno – E.M. Forster

Difficile d’affirmer que E.M. Forster soit un inconnu, pourtant il reste encore très peu lu en France malgré les magnifiques adaptations cinématographiques de certains de ses romans, comme Chambre avec vueA room with a view… cela a de quoi faire rêver ! Ce  roman d’apprentissage décrit le passage à l’âge adulte d’une jeune fille, Lucy, impressionnable et corsetée, qui découvre le monde et la subtilité des psychologies humaines. Au début du roman, elle est en voyage à Florence avec sa cousine, une vieille fille très à cheval sur la bienséance. Elles font alors la rencontre de Mr Emerson et son fils George, qui proposent de leur céder leur chambre avec vue… Une satire charmante des convenances et des préjugés répandus dans la bonne société anglaise du début du XXe siècle ; c’est fin, drôle, une vraie pépite qui gagne à être connue !

Chronique détaillée d’Avec vue sur l’Arno à retrouver ici

La cloche de détresse – Sylvia Plath

Le nom de Sylvia Plath est inextricablement lié à ses poèmes, moins peut-être à ce roman. Esther Greenwood a 19 ans et elle devrait avoir tout pour être heureuse. Elle est jeune, jolie, intelligente, détentrice d’une bourse, acclamée par ses professeurs, bientôt fiancée à un étudiant en médecine de Yale, et en voyage à New-York après avoir gagné un concours de poésie. Ce séjour va pourtant constituer le point de départ d’une lente descente aux enfers. La dépression s’insinue, sournoise et dévastatrice. Un grand roman, extrêmement intelligent, mené d’une main de maître et largement autobiographique, ce qui le rend encore plus poignant. L’occasion de faire connaissance avec la plume de cette grande poétesse.

Chronique détaillée de La cloche de détresse à retrouver ici

L’envers du paradis – Francis Scott Fitzgerald

Quand on pense à Fitzgerald c’est souvent Gatsby le Magnifique, Tendre est la nuit, ou encore ses nombreuses nouvelles qui viennent à l’esprit. Il est dommage que son premier roman ait aujourd’hui si peu de résonance dans l’ensemble de son oeuvre. Fortement autobiographique, gage d’amour pour Zelda, rejeté plusieurs fois par son éditeur, le roman a pourtant connu un immense succès à sa publication, érigeant Fitzgerald, ainsi que son double Amory Blaine, en représentants de toute une génération. On y suit le parcours initiatique d’un jeune étudiant à Princeton, qui tombe amoureux d’une débutante avant que la guerre ne contrecarre ses ambitions sentimentales. Une certaine jeunesse de l’après-guerre, entre frivolités et inquiétudes, dévorée par l’ambition et la recherche de statut social dans une Amérique en mutation.

Je vous souhaite de belles lectures !

12 commentaires sur “À la découverte des classiques oubliés…

  1. Un grand merci pour toutes ces découvertes ! Moi qui pensais en connaître un petit rayon en littérature anglaise, je vais pouvoir rajouter quelques pépites à ma PAL ! Encore merci !

    1. Heureusement il y a toujours plus à explorer, c’est toute la magie de la littérature ! Je te souhaite de belles découvertes

  2. Depuis la parution de la collection Romans Eternels, j’ai découvert une passion pour un genre que je pensais exécré et ma soif de découverte est de plus en plus avide.
    J’avoue que même si je ne laisse que peu de traces de mon passage, ton blog est une mine d’or me concernant.

    Pourtant, grâce à toi et ton merveilleux travail, j’ai découvert et adoré les douces et remarquables plumes de Kathleen Winsor et de Elizabeth von Arnim. Il me tarde de découvrir celle de Julien Green. En attendant, je vais garder cette précieuse liste pour mes prochains achats 🙂

    Merci à toi !

  3. Merci beaucoup pour le partage de ce joli billet ! J’ai adoré « Ambre ».
    Parmi ta liste, j’en ai mis pas mal dans ma liste d’envie : « La colline aux gentianes », « La fiancée de Lammermoor », « La séquestrée », « Ethan Frome », « Les forestiers », « Le château des bois noirs », « Les pays lointains », « La Bienfaitrice ».
    Je te souhaite une très belle journée !

  4. Merci beaucoup pour ces recommandations qui donnent très envie ! Tes articles thématiques sont une mine d’or !

  5. Je ne comprends pas non plus pourquoi Elizabeth Goudge n’est pas plus connue. Ma mère me lisait la maison enfumée lorsque j’étais petite, j’adorais. J’aime également beaucoup Le.pays du Dauphin vert. J’ai continué la tradition familiale et j’ai lu la.maison enfumée à mon fils qui a adoré les  » libres commercants ».

  6. Superbe sélection, comme toujours! J’en ai déjà lu certains (dont La séquestrée grâce à toi) mais j’ajoute les autres titres à ma wishlist. Je me réjouis de découvrir la plume d’Édith Warthon grâce au club de lecture et j’ai trouvé dernièrement Pêcheur d’Islande dans la bibliothèque de mes grands parents que j’ai hâte de lire.

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